Voici 3 techniques pour s’affirmer face à un ou une collègue toxique.

Vous le savez, vous le ressentez, Dominique, votre collègue de travail est toxique pour vous. Elle juge, se plaint constamment, est toujours négative, fait courir de fausses rumeurs, vous dénigre, vous critique ou dévalorise… mais vous avez du mal à vous affirmer, vous doutez de vous, vous vous remettez en question : et si c’était moi qui interprétais mal ? Dès lors que vous vous sentez manipulé, intimidé, fatigué mentalement ou tout simplement mal à l’aise, ce n’est pas de l’interprétation, c’est du ressenti. Vous sentez que quelque chose ne va pas dans votre relation et il est temps d’agir.Vous avez la boule au ventre le dimanche soir, vous partez au travail et en revenez stressé. Votre famille et vous subissez les conséquences de ce stress qui peut devenir chronique. Votre travail, généralement vous l’aimez, vous l’avez choisi, et là vous doutez. Peut-être êtes-vous au bord du burnout, de la démission, de la reconversion… à cause d’un collègue ? Non, ne cédez pas sans avoir essayer d’appliquer ces 3 techniques pour retrouver une vie professionnelle épanouie en vous affirmant.

Voici donc 3 techniques pour s’affirmer face à un ou une collègue toxique

  1. La technique du disque rayé

La technique du disque rayé est une très bonne méthode pour commencer à vous affirmer. Dans le monde du travail, mais pas seulement, cette approche vous servira  à maintes occasions.

Le principe est simple : répété la même chose autant de fois que c’est nécessaire, en étant de plus en plus aimable.

Comme un disque rayé, vous allez répéter les mêmes paroles, jusqu’à l’abandon ou la capitulation de votre interlocuteur.

Utilisez cette méthode aussi bien pour une demande qu’un refus.

Par exemple :

Dominique : Je peux te parler de Monique, la comptable ? Il paraît que…

Vous avec un air désolé : Désolé(e) Dominique, je n’ai pas le temps pour le moment.

Dominique : Mais attends ! tu ne vas pas croire ce que …

Vous en souriant : Je suis vraiment désolé(e), mais je dois travailler sur ce projet, je n’ai pas le temps.

Dominique : Allez deux minutes, fais une pause !

Vous en souriant toujours : Comme je te l’ai dit, Dominique, je n’ai pas le temps.

Autre exemple :

Vous aimable : Dominique, s’il te plaît, tu peux sortir de mon bureau, j’ai un coup de téléphone à passer.

Dominique : Mais ça ne me dérange pas, je peux attendre !

Vous en souriant : Je voudrais que tu sortes de mon bureau, je veux être seul(e) pour téléphoner.

Dominique : Je ne dirai rien, promis !

Vous, toujours aimable et souriant : C’est un appel important pour moi, je voudrais donc que tu sortes, merci beaucoup.

La difficulté de cette technique est de ne pas lâcher prise, de tenir bon, tout en étant de plus en plus aimable et souriant. Vous devez rester calme, sans aucune agressivité. Ne vous perdez pas en argumentations, en explications, sinon, vous n’êtes plus dans l’affirmation de soi, vous êtes dans la négociation et vous donnez des arguments à votre collègue pour vous contrer. Faites des phrases courtes, toujours avec la même demande ou le même refus et toujours avec le même argument.

  1. La technique de l’écran de brouillard

Le but de la technique du brouillard est de ne pas flancher face à des reproches, sans avoir l’air de résister et sans être agressif.

Une liste de mots se prêtent très bien à cette approche : c’est possible, sans aucun doute, c’est vrai, tu as raison, c’est probable, j’en suis sûr(e), j’en suis certain(e), c’est ce que tu penses, c’est ton point de vue… 

Exemple :

Dominique : Tu as encore oublié de regarder tes mails.

Vous : C’est possible.

Dominique : C’est sûr ! sinon tu m’aurais répondu.

Vous : Sans aucun doute.

Dominique : Ce n’est pas la première fois, ça devient pénible.

Vous : Tu as raison.

Dominique : Ça peut être important, fais attention.

Vous : C’est vrai.

Dominique : Il serait dommage de passer à côté d’une information cruciale.

Vous : J’en suis certain(e).

Vous pouvez aussi reformuler les paroles de votre collègue toxique et y apporter des précisions.

Exemple :

Dominique : Tu as encore oublié de regarder tes mails.

Vous : Oui, ce matin je n’ai pas pu ouvrir ma messagerie électronique.

Dominique : C’est sûr ! sinon tu m’aurais répondu.

Vous : Evidemment, je t’aurai répondu dans la journée.

Dominique : Ce n’est pas la première fois, ça devient pénible.

Vous : Oui, c’est pénible d’avoir beaucoup de mal à traiter.

Dominique : Ça peut être important, fais attention !

Vous : L’important c’est que tu sois venu(e) m’en parler.

Dominique : Il serait dommage de passer à côté d’une information cruciale.

Vous : Cela peut arriver quelquefois.

La technique du brouillard permet de ne pas vous engager et de ne pas alimenter la critique. Pas d’ironie, pas d’agacement, restez aimable. Surtout ne faites pas le jeu de votre interlocuteur en le critiquant à votre tour. Si le ou la collègue toxique persévère dans ces critiques, persévérez, vous aussi, dans la technique.

Autre exemple :

Dominique : Qu’est-ce qu’il fait chaud dans ton bureau, je me demande comment tu arrives à réfléchir !

Vous : En effet, aujourd’hui, il fait chaud.

Dominique : Un cerveau au frais est un cerveau actif.

Vous : Tu as raison.

  1. La technique du compromis

Exemple :

Vous : Pourrais-tu sortir de mon bureau s’il te plaît, je dois téléphoner.

Dominique : Je ne dérangerai pas.

Vous : Peux-tu sortir maintenant, je préfère être seul(e), tu devrais passer à la machine à café, il y aura sans doute des collègues.

Vous affirmez votre volonté, tout en proposant une autre solution. Cette technique vous permet de ne pas culpabiliser et d’éviter les tensions.

Je sais que ces techniques demandent un effort mental considérable, mais je pense que le jeu en vaut la chandelle, au travail comme dans la sphère privée. Et si le stress prend trop le dessus, n’hésitez pas à me contacter.