Insomnie l Tout savoir sur ce trouble du sommeil

Je dors mal, j’ai du mal à m’endormir, je suis fatigué(e)… Voilà le genre de phrases que l’on prononce ou que l’on entend souvent prononcer autour de nous… Une variation de la durée du sommeil, une détérioration de sa qualité sont des signaux envoyés par votre corps. Vous souffrez probablement d’insomnie. Il ne faut pas les négliger, ils méritent un diagnostic médical qu’un médecin généraliste ou un spécialiste du sommeil peut établir.

L’insomnie est un symptôme qui a une répercussion importante sur la vie quotidienne avec des conséquences qui peuvent être graves, comme la dépression, les troubles de comportements, de l’humeur, de la mémoire ou de la concentration et bien évidemment la fatigue et l’irritabilité. Et ces mêmes conséquences entretiennent les troubles du sommeil.

Vous allez, grâce à cet article, tout savoir sur ce trouble du sommeil qu’est l’insomnie.

L’insomnie : un symptôme pour différentes causes

L’insomnie, qui toucherait 1 français sur 5, se caractérise par un sommeil de mauvaise qualité, des difficultés à s’endormir, des réveils au cours de la nuit, un réveil précoce. Elle prend différentes formes et elle a différentes causes.

L’insomnie occasionnelle

C’est l’insomnie la moins pénible puisqu’elle disparaît quand sa cause n’existe plus.

Transitoire, elle est liée à : 

  • des événements immédiats tels que la prise d’excitants, le bruit, une mauvaise hygiène de vie
  • à l’état émotionnel du moment
  • à des pathologies identifiées pour lesquelles un traitement doit être pris telles que une hyperthyroïdie, un reflux gastro-œsophagien, un asthme nocturne, des rhumatismes…

Transitoire, elle passera lorsque les événements perturbateurs seront terminés. Mais, le problème de l’insomnie occasionnelle, c’est qu’elle peut devenir chronique.

L’insomnie chronique

L’insomnie chronique, caractérisée par sa durée dans le temps, concerne 10 % des français. Elle est soit le symptôme d’une pathologie, soit la résultante de troubles psychologiques.

Voyons les différentes insomnies chroniques et leur cause.

L’insomnie psychophysiologique

Une insomnie qui devait être transitoire puisque la cause connue n’existe plus, peut s’installer pourtant durablement. Pourquoi ? Par un conditionnement qui s’auto-entretient, comme une habitude prise inconsciemment, la peur de ne pas pouvoir s’endormir par exemple. C’est ce qu’on appelle l’insomnie psychophysiologique.

L’insomnie liée à des troubles psychologiques

Stress, anxiété, dépression sont à la fois symptômes et causes des insomnies chroniques. C’est un implacable cercle vicieux qui se met en place. Il est important de soigner ces troubles rapidement. Demandez conseil à votre médecin et pensez aux médecines alternatives pour vous aider à gérer votre stress durablement.

Les insomnies liées à des pathologies du sommeil

Le syndrome des jambes sans repos 

Le syndrome des jambes sans repos se manifeste de deux manières :

  1. Des sensations désagréables dites d’impatience décrites comme des lourdeurs, des picotements, des brûlures, des ruissellements qui poussent à se lever, à bouger.
  2. Des mouvements inconscients périodiques de flexion des pieds et des orteils, du genou voire de la hanche, au cours du sommeil. Généralement non ressentis par le dormeur, ces mouvements fragmentent néanmoins le sommeil.

Les causes sont connues :

  • Une hyperexcitabilité ou un défaut de mise au repos du système nerveux, dans ce cas des médicaments facilitant la transmission de l’influx nerveux entre les neurones sont efficaces.
  • Des maladies spécifiques du système nerveux, pour lesquelles un traitement particulier s’impose.
  • Une carence en fer, et donc la reconstitution des réserves ferriques est souvent très efficace.
  • En cas d’insuffisance rénale ou de diabète, il faut là aussi un traitement adapté.
  • Une histoire familiale dans près de 90% des cas, il faut s’adresser alors à un thérapeute approprié.

Le syndrome d’apnées du sommeil

Ce syndrome se manifeste souvent après 50 ans et touche 8 % de la population. Il se caractérise par des pauses respiratoires de plus de 10 secondes dues à une obstruction du pharynx. Ces apnées peuvent se produire jusqu’à des centaines de fois par nuit, et créent des micro-éveils nécessaires à la reprise de la respiration. C’est souvent l’entourage qui s’en rend compte, le dormeur ne se plaint généralement pas d’un mauvais sommeil qui est pourtant fortement morcelé.

La nuit, ce syndrome provoque des ronflements sonores et l’envie fréquente d’uriner. Les autres conséquences sont une somnolence diurne excessive, des troubles de l’attention, de la mémoire ou de l’humeur, une hypertension artérielle, une baisse de la libido. Ces symptômes ne sont pas à prendre à légère. Ils sont pour certains source de conséquences graves comme des risques d’accidents dus à la somnolence, d’infarctus et d’attaque cérébrale à cause de l’hypertension artérielle.

Les causes sont diverses : le surpoids, la morphologie, l’excès d’alcool ou de médicaments, mais aussi les pathologies comme l’hypertension et les atteintes cardiovasculaires. 

Le traitement qui doit être prescrit par un médecin, varie bien évidemment en fonction des personnes :

  • Il faut supprimer le soir, l’alcool et certains médicaments comme les tranquillisants et les somnifères, sous contrôle médical bien sûr.
  • Dans les syndromes d’apnées du sommeil sévères ou relativement sévères, la pression positive continue s’avère efficace. Il s’agit d’un masque nasal dans lequel un appareil souffle un peu d’air. Ainsi, les voies aériennes restent ouvertes.
  • La perte de poids, le cas échéant, est indispensable.
  • Le traitement chirurgical portant sur les tissus mous de la gorge est parfois efficace sur les apnées du sommeil peu nombreuses et, d’une manière générale, sur le ronflement avec ou sans apnée.
  • Un appareil dentaire nocturne, amovible, est utile contre les apnées peu nombreuses.

Il est à noter que ces deux syndromes, des jambes sans repos et d’apnées du sommeil, provoquent des hypersomnies secondaires.lien hypersomnie 

Quelques conseils pour mieux dormir

Bien sûr, d’une manière générale, une bonne hygiène de vie favorise un bon sommeil.

Ainsi, évitez les excitants et le sport avant de dormir. Mangez léger et évitez l’alcool. Écoutez de la musique douce, regardez la télévision, lisez et méditez. Rappelez-vous que le lit est fait pour dormir et se câliner mais pas pour manger, travailler, ni regarder la télévision.

Respectez les signes de fatigue que votre corps vous envoie, ne luttez pas contre le sommeil.

Enfin, ne prenez pas de médicaments sans prescription médicale.

Si votre sommeil n’est pas serein, ni récupérateur, ou que vous somnolez en journée, consultez rapidement votre médecin et lisez mon article dédié à l’hypersomnie lien hypersomnie. Et si vous êtes insomniaque, anxieux et stressé, contactez-moi !